Friederike Otto, l'un des scientifiques impliqués dans le projet Climate a posté des réponses à quelques questions:
http://www.climateprediction.net/board/viewtopic.php?p=100191#p100232
Q. Qu'est-ce qui a été discuté et / ou vous a intéressé durant la réunion de l'ACE?
R. Il y a eu un éditorial sur cette réunion dans la revue nature (http://www.nature.com/news/extreme-weather-1.11428) avec une tendance plutôt négative sur les résultats de l'atelier. Le RealClimate blog (http://www.realclimate.org/index.php/ar) parle également de l'atelier et un grand nombre de participants de l'atelier ont fait des commentaires. L'un des objectifs principaux de l'atelier était de discuter avec des gens de l'industrie de l'assurance, les ONG, les professions juridiques, journalistes, etc, au sujet de leurs besoins en termes d'attribution sont réellement et comment formuler la question de l'attribution. Deux questions se posent actuellement:
1) Quelles sont les causes imputables à l'influence de l'homme pour des conditions météorologiques ou un événement climatique donnés avec un niveau de confiance suffisant ?
2) Quelles sont les causes les plus probables pour des conditions météorologiques ou un événement climatique donnés avec un niveau de confiance suffisant ?
Traiter la première question répond aux besoins du GIEC et d'allimenter les débats sur les politiques à long terme, ainsi que d'autres applications où l'attribution de l'influence humaine est la préoccupation centrale.
Traiter la deuxième question examine les rôles relatifs de lactivité humaine et des autres facteurs physiques comme causes des événements climatiques, y compris des variations naturelles potentiellement prévisibles. Ce dernier peut être critique pour permettre d'allimenter de nombreuses décisions, notamment sur des échelles de temps saisonnières.
L'importance de cette réunion était que tous ces gens se sont réunis et ont commencé un dialogue, plutôt que la prise de décisions précisses sur ce qui doit être fait et comment développer des séries d'actions. Il y a eu un consensus sur le fait que nous ne pouvons pas fournir des études d'attribution pour un événement donné dans un cycle de 24 heures avec un niveau de quantification de l'incertitude défendable devant un tribunal, d'où la tendance négative lus dans l'éditorial de la revue Nature.
Cependant, du point de vue des scientifiques des résultats assez positifs sont ressortis de la réunion, par exemple:
a) avec les méthodes et les modèles actuellement disponibles, nous pouvons faire des déclarations d'attribution robustes au moins sur le signe de la variation du risque pour de nombreux événements extrêmes;
b) nous pouvons fournir informations utiles pour les assureurs;
c) nous pouvons fournir des informations utiles pour les ONG pour les aider à élaborer des mesures d'adaptation.
La principale chose à faire en tant que communauté scientifique et du point de vue scientifique est de développer une méthode acceptée et complète de la validation des modèles utilisés dans l'attribution.
Q. Avec Hanna et Overland qui suggèrent que la retraite des glaces arctiques commence peut-être à influer sur les conditions météorologiques, les calculs de risque fractionnel des phénomènes météorologiques ne tennant pas suffisamment compte du retrait de la glace ne vont-ils pas être irrémédiablement faussés ? Cela va-t-il être particulièrement important si nous nous déplaçons rapidement vers une mer arctique saisonnièrement libre de glace durant la prochaine décennie, ce que de plus en plus de gens semblent suggérer après le record de cette année du plus bas niveau de glace dans la de mer arctique?
R. Oui, il ya des études qui suggèrent que la glace de mer est importante pour un grand nombre de phénomènes météorologiques, en particulier en Europe, donc nous sommes dans les premiers stades de la planification sur la façon de faire des études d'attribution de l'influence sur la banquise. Cependant, si la glace de mer est l'un des nombreux facteurs qui pourraient entraîner des changements dans le risque d'événements climatiques extrêmes en Europe, il n'est pas du tout évident que ce soit le facteur dominant, la prochaine étude planifiée devra, par exemple, étudier les trajectoires des tempêtes, qui sont également censés être potentiellement d'une grande importance pour la météorologie européenne.
Nos modèles utilisent des champs de glace de mer observés pour que nous modélisions avec précision la retraite des glaces de mer pour des simulations historiques, ainsi nous traitons les changements de contenu de la glace de mer en comparant des simulations historiques précises avec des contre simulations factuelles. C'est un avantage sur notre set-up n'utilisant qu'un modèle atmosphérique avec SST prescrits / glace de mer au lieu de modèles couplés (atmosphère / océan) qui sont peu efficaces pour produire des données sur la glace de mer concordant avec les observations réelles. Aussi, nous ne pensons pas qu'ils sont désespérément innéficaces, mais cela peut apprendre beaucoup de choses sur l'évolution qualitative des risques.
Cependant, pour une analyse quantitative, il serait préférable d'inclure explicitement l'influence de la glace de mer dans les études d'attribution. Des projections sur l'état futur de la glace de mer sont très difficiles. La tendance générale est à la baisse de la glace de mer, mais de nombreux autres facteurs influent sur la quantité de glace de mer présente en été pour une année donnée. Les études d'attribution doivent en tenir compte, plutôt que de simplement comparer une seule année, ils devraient essayer de comparer certains «état moyen» sur une période de temps donnée, entre deux scénarios.