URL du projet : http://vcsc.cs.uh.edu/virtual-prairie/
Liens du Projet | L'Alliance Francophone | Statistiques |
|
-
Cendrine Mony (Chef de projet et Maître de Conférence), Aude Ernoult (Maître de Conférence), Bernard Clément (Maître de Conférence) , Jean-Sébastien Pierre (Directeur de l'UMR 6553 Ecobio), Anne-Kristel Bittebiere (Doctorante), Marie-Lise Benot (Doctorante)
L'équipe du projet
Ce projet s’appuie sur un partenariat pluridisciplinaire associant écologues, mathématiciens, informaticiens et statisticiens.L'unité mixte de recherche du CNRS 6553 ECOBIO, Université de Rennes 1, France :
Le département informatique de l'Université de Houston (Etats-unis)
-
Fabien Campillo (Chef de projet), Pierre Del Morale (Directeur de recherche, INRIA Bordeaux Sud-Ouest), Nicolas Champagnat (chargé de recherche), Alain Jean-Maris, Eitan Altman
Abdallah Elhamidi (Chef de projet et Maître de Conférence), Michel Menard
-
Pierre Legendre (expert scientifique et professeur titulaire)
Jacques Baudry
L'INRIA Sophia Antipolis - Méditerranée (l'institut national de recherche en informatique et automatique), Modèle pour l'analyse des performances et le contrôle des réseaux (MAESTRO)
Le Département des Sciences Biologiques de l'Université de Montréal
Liens
Le site de présentation du projet (en anglais)
Le site du projet ANR MODECOL, programme Systèmes Complexes et Modélisation (en français)
ECOBIO
Intérêts d'une approche expérimentale contrôlée dans la perspective de la gestion hydrique des prairies humides du marais poitevin : cliquez ici (en français)
Description du projet ANR MODECOL
La deuxième étape du projet visera à coupler ce modèle IBM à un système d’EDP (Hybrid model) qui prendra en compte les variations spatio-temporelles de l’environnement (par ex une concentration en pesticides, en nitrate, etc.). Ce point met en jeux plusieurs réflexions liées 1. à la notion de couplage de modèles d’échelles de temps et d’espace différentes et 2. des aspects liés au rôle de l’échelle de perception de l’individu sur le déterminisme de sa croissance qui peuvent s’apparenter à l’écologie comportementale. La validation de ce modèle sera réalisée par des suivis in situ au niveau du site LTER de Pleine-Fougères.
La troisième étape du projet cherchera à établir un modèle aggrégé ayant pour but de servir de support à l’aide à la décision pour les gestionnaires. Basés dans un premier temps sur un système d’EDO, un système d’EDP calibré par les données issues de l’IBM sera réalisé. Une validation croisée avec les données issues de l’expérimentation sera également effectuée.
La quatrième étape visera à appliquer ce dernier modèle à une application concrète liée aux dernières directives agro-environnementales de la PAC. L’une des mesures phares de cette directive est la mise en place de bandes enherbées en bords de champs cultivés pour contribuer à l’épuration de l’eau. Nous utiliserons donc cet outil pour préciser le design optimal des bandes enherbées dans ce but. Cette tache sera réalisée en confrontation avec un comité de pilotage constitué de représentant de la chambre d’agriculture, d’agriculteurs et de chercheurs. Cette démarche participative permettra une bonne adéquation de ce travail avec la réalité agricole.
Les trois premières taches nécessiteront i. des outils d’écologie numérique permettant la confrontation des données issues des simulations et des expérimentations. Ils viseront à identifier les patrons de distribution des individus, les corrélations entre ces patrons et les variations de l’environnement, la prise en compte de la notion d’échelles ; ii. des avancées récentes en calculs scientifiques permettant la réalisation de simulations à large échelle pour des coûts modestes en temps et en équipement. Nous utiliserons une approche originale de calcul distribué sur ordinateur par l’utilisation de la plateforme BOINC.
Ce projet présente ainsi une démarche entrant pleinement dans le cadre de l’appel d’offre SYSCOM, originale par de nombreux aspects mettant en jeu une collaboration étroite entre écologues et modélisateurs et donnant lieu à une application concrète en prise directe avec les gestionnaires. Ce projet propose également un modèle hybride assez flexible qui pourra être appliqué après modifications mineures à de nombreuses problématiques liées à des systèmes herbacés.
Virtual Prairie
L'objectif de ce projet est d'étudier les mécanismes fondamentaux qui interviennent lorsque la végétation herbacée des prairies doit faire face à un stress (tonte récurrente, pâturage, pollution, ...). Ces modèles ont des applications, à commencer par la conception d'une prairie à haute valeur agronomique ou la préservation des écosystèmes à forte biodiversité. De nouvelles idées ont été récemment développées pour une utilisation écologique de ces végétaux (voyez par exemple une récente étude financée par la National Science Foundation (une agence gouvernementale indépendante des États-Unis d'Amérique, pour soutenir financièrement la recherche scientifique fondamentale) : "Les prairies mixtes humides sont une meilleure source de biocarburant que l'éthanol de maïs ou que les agro-carburants issus du soja" : http://www.nsf.gov/news/news_summ.jsp?cntn_id=108206).
Le projet ViP étudiera les effets des pratiques d'exploitation sur la compétition entre les plantes et la diversité génétique de la prairie.Le modèle se base sur des données expérimentales obtenues par des mesures statistiques réalisées dans des prairies. Le projet utilise également une approche expérimentale pour contrôler la croissance de plants individuels se reproduisant par multiplication végétative sous différentes conditions environmentales. Un modèle individuel simule un ensemble de plants individuels qui se développent en ramets (chez les végétaux, chaque individu obtenu suite à un bouturage naturel ou non est appelé un ramet) mais il simule également les connexions (les cordons reliant les ramets et facilitant la propagation des plants sur le terrain).
La première phase a pour but d'étudier et de classer les caractéristiques de ces plants individuels et leur stratégie pour survivre dans un environnment concurrentiel. Les traits biologiques et la plasticité de chaque bouture est au coeur de cette question. Le principal objectif serait d'identifier une fonction rationnelle qui correspondrait à une stratégie de croissance optimale.
La seconde phase du projet étudiera la comportement d'un mélange d'espèces dans une prairie. Les lois régissant les interactions entre les plantes seront ajoutées.Ces deux phases seront menées à bien par une simulation multi-échelle d'une prairie validée par des données expérimentales et calculée au moyen de l'outil informatique (in silico); la première phase s'achevera après la mise au point d'une application qui arrivera à modéliser les plants individuels et par la caractérisation d'un ensemble de lois à partir d'une série d'expérimentations controlées.
L'espace des paramètres est extrêmement large et l'utilisation d'algorithmes évolutionnistes parait naturelle pour ce type d'étude écologique. Au cours de la seconde phase, les interactions entre des milliers d'individus devront être simulées pour observer les propriétés qui pourraient potentiellement émergées de ce complexe système écologique.
Ces phases nécessitent des simulations à grande échelle et donc elles entrainent un parallélisme gênant qui devrait être facilement surmonté grâce à BOINC
Selon les estimations, il faudra calculer environ 1.000.000 simulations, ce qui aurait pris 10 ans sur un ordinateur individuel. L'étude d'un seul parcours évolutionnaire prendrait au moins un an sur un PC individuel (phase1). Il existe des dizaines de parcours différents impliqués dans la dynamique évolutionniste. La simulation est deux fois plus complexe pour une prairie (phase 2). Une phase de calcul qui pourrait tirer avantage de la capacité de calcul non utilisée de 10.000 PC durant un mois devrait apporter de nouveaux résultats dans la préservation des prairies, ces résultats n'ont encore jamais pu être obtenus par le passé