Le Robert C. Byrd Green Bank Telescope en Virginie-Occidentale, le plus grand radiotélescope orientable du monde, est l'observation 86 systèmes planétaires qui peuvent contenir des planètes comme la Terre dans l'espoir de détecter des signaux provenant de civilisations intelligentes. (NRAO Courtoisie)

  L'UC Berkeley SETI se concentre sur les planètes similaires à la terre grâce au sondage précis de Kepler

 

  Par Robert Sanders, chargé de relations avec les médias | 13 Mai 2011 BERKELEY—

 

 
  A ce jour, le télescope spatial Kepler de la NASA, a identifié 1,235 planètes possibles autour d'étoiles de notre galaxie. Les astronomes de   l'université de Californie, à Berkeley, vont viser avec un radiotélescope  en direction de planètes semblables à la Terre, afin de voir s'ils peuvent détecter des signaux d'une civilisation avancée.

 La recherche a commencé samedi 8 mai, lorsque le télescope Robert C. Byrd à Green Bank, le plus grand radiotélescope orientable du monde, a consacré une heure d'observation à huit étoiles autour desquelles pourraient graviter des planètes. Une fois que les astronomes de l'UC Berkeley acquerront 24 heures de données sur un total de 86 planètes similaires à la terre, ils lanceront une analyse grossière, et ensuite, dans environ deux mois, demanderont à environ 1 million d’utilisateurs de SETI@home d'effectuer une analyse plus détaillée sur leur ordinateur personnel.
 



«Il n'est pas absolument certain que toutes ces étoiles aient des systèmes planétaires habitables, mais elles sont de très bonnes candidates pour rechercher des ET » a déclaré l’étudiant diplômé de UC Berkeley, Andrew Siemion.

Le télescope de Green Bank observera environ cinq minutes les étoiles des données Kepler, qui ont une planète candidate dans la zone habitable. C’est-à-dire, une planète qui a une température de surface où l'eau liquide pourrait se maintenir.

« Nous avons choisi les planètes avec de bonnes températures – entre 0 et 100 degrés Celsius – parce qu'elles sont plus susceptibles d'abriter la vie » a déclaré le physicien Dan Werthimer, directeur scientifique de SETI@home et chercheur vétéran de SETI.

Werthimer a conduit le projet SETI depuis 30 ans, sur le plus grand radiotélescope du monde, l'antenne d'Arecibo à Porto Rico, qui alimente les données de SETI@home pour une analyse détaillée. Celle-ci ne pouvait être faite que sur le plus gros ordinateur distribué du monde.

« Avec Arecibo, nous nous concentrons sur des étoiles comme notre Soleil, dans l'espoir qu'elles aient des planètes autour d'elles qui émettent des signaux intelligents » dit-il. « Mais nous n'avons jamais eu une liste de planètes comme cela avant. »

Werthimer fut également impliqué dans le projet SETI qui utilisa le sus-nommé télescope de Green Bank, qui s'est effondré à cause d'une faiblesse de structure en 1988.

"C'est vraiment incroyable que SETI revienne à Green Bank, son point d’origine, où le projet Ozma (les premières observations de SETI) eurent lieu il y a 51 ans » dit Ronald Maddalena, scientifique à Green Bank. « Nous avons maintenant une sensibilité dont on n'aurait pu rêver lorsque Frank Drake conduisit son expérience en 1960 ».

Werthimer a également mené un bref projet SETI en utilisant l'Allen Telescope Array (ATA), lequel supportait une recherche plus large de signaux intelligents venus de l’espace, conduit par le SETI Institute de Mountain View, en Californie. La recherche de l'institut SETI sur le télescope ATA a été mise en hibernation après que l'université de Berkeley ait manqué d'argent pour son fonctionnement.

 

 
Surabondance des données du télescope de Green Bank

La parabole de Virginie-Occidentale, située en milieu rural, était nécessaire pour cette nouvelle recherche parce que la parabole d'Arecibo ne peut pas pointer le ciel de l’hémisphère Nord, sur lequel se concentre Kepler. Mais le télescope de Green Bank offre également d’autres avantages par rapport à Arecibo.
Les observations SETI de l'UC Berkeley se greffent sur d'autres observations astronomiques à Arecibo et sont limitées dans la gamme de longueurs d'ondes observables qui est centrée sur la raie d'hydrogène à 21 centimètres (1420 MHz) où l'hydrogène émet. Ces longueurs d'ondes passent facilement à travers les nuages de poussières qui obscurcissent la majeure partie de la galaxie.

« Chercher ET autour de la raie hydrogène à 21 cm fonctionnera si les civilisations en question diffusent leurs ondes intentionnellement; mais que se passera-t-il si ces planètes émettent des fuites radio comme « I Love Lucy »? » dit Werthimer . « Avec un nouvel enregistreur de données sur le télescope de Green Bank, nous pouvons balayer une bande de 800 Méga Hertz simultanément, ce qui représente 300 fois la bande passante qu’Arecibo nous autorise. »

Ainsi, un jour d'observation sur le télescope de Green Bank fournit autant de données que l'équivalent d'une année à Arecibo: soit environ 60 téraoctets (60.000 gigaoctets), déclare Siemion.
S'ils avaient enregistré un morceau similaire du spectre radio à Arecibo, SETI @ home serait dépassé par les données, étant donné que les observations du ciel à Arecibo s'effectuent quasiment à plein temps depuis des années.

« C'est tellement énorme que nous allons couvrir tout le trou d'eau, cette zone mythique pour la recherche de signaux intentionnels de civilisations intelligentes » dit Siemion.

 

 
 

Rassemblement au trou d'eau

 
 

 

 

Le trou d'eau est une région relativement calme du spectre radioélectrique dans l'univers; toute une gamme de longueurs d'ondes n'est pas absorbée de manière significative par la matière entre les étoiles et les galaxies. Le trou d'eau est borné à une extrémité par les émissions d'hydrogène neutre à 21 cm et,d'autre part, par les émissions de l'ion hydroxyle (OH) à 18 cm. Parce que la vie est supposée exiger l'existence d'eau liquide, et que l'eau est composé d'hydrogène (H) et d'hydroxyle (OH), cette gamme de fréquences a été surnommée le trou d'eau, et est considérée comme une fenêtre naturelle par laquelle les formes de vie basées sur la chimie de l'eau pourraient signaler leur existence.

Ce qui fait du trou d'eau une priorité des projets SETI.

 

«C'est un endroit intéressant, peut-être une fréquence balise, pour chercher des signaux provenant de civilisations extra-terrestres", a ajouté Siemion.


La surveillance SETI de l'UC Berkeley ciblera la plupart des 1.235 objets observés par le télescope spatial Kepler, qui sont dignes d'intérêt.

 

 

enquête UC Berkeley SETI ciblera les plus semblables à la Terre des objets 1.235 Kepler d'intérêt. (Courtsy de la NASA / Ames Research Center, W. Stenzel)

Les 86 étoiles ont été choisies parmi les 1,235 systèmes planétaires candidats (KOI) -Kepler Objects of Interest- avec l'aide du membre de l'équipe Kepler: Geoffrey Marcy, professeur d'astronomie à l'UC Berkeley. Les cibles de l'UC de Berkeley incluent les 54 KOI identifiés par l'équipe Kepler comme étant dans la plage de température habitable, et dont la taille varie de celle de la terre à plus que la taille de Jupiter.


10 KOI qui ne sont pas sur la table des objets habitables de l'équipe Kepler, mais avec des orbites inférieures à trois fois l'orbite terrestre, et des périodes supérieures à 50 jours y sont ; ainsi que tous les systèmes avec quatre planètes ou plus.


Après que le télescope de Green Bank aura ciblé chaque étoile, il va balayer l'ensemble du champ de Kepler pour les signaux en provenance de planètes autres que les 86 cibles.

 

 

 

 

 

Une analyse grossière des données par Werthimer et son équipe sera suivie par une analyse plus approfondie par les utilisateurs de SETI @ home, qui seront en mesure de voir s'ils font l'analyse des données de Green Bank ou celles d'Arecibo. "L'analyse complète des signaux intelligents pourrait prendre un an", a affirmé Werthimer.

 

"Si on extrapole à partir des données de Kepler, il pourrait y avoir 50 milliards de planètes dans la galaxie » dit-il.

«C'est vraiment excitant d'être capable de regarder ce premier lot de planètes semblables à la Terre".

 

 

Le télescope de Green Bank est géré par le National Radio Astronomy Observatory, avec des fonds fournis par la National Science Foundation (NSF). SETI @ home est soutenu par la NSF, NASA et des dons privés.

 

Source : http://goo.gl/brPIH

 

Plus d'infos : http://seti.berkeley.edu/seti_at_the_gbt et http://berkeley.edu/news/media/releases/99legacy/5-13-1999.html

 

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