L'article qui suit est une traduction du message de Neasan O'Neill (LHC@Home) et du communiqué de presse publié par le Science & Technology Facilities Council.
Vu d'ensemble du détecteur ATLAS |
Il y a quelques mois, LHC@home déménageait au Royaume-Uni. En dépit de quelques difficultés initiales, les scientifiques sont très heureux du service que nous leur assurons, ainsi que par l'aide que vous leur apportez. Dans un proche avenir, il y aura plus de travail en provenance de SixTrack, et ce jusqu'à ce que le LHC démarre, c'est-à-dire au cours de l'année 2008. D'ailleurs, même lorsque le LHC sera en fonctionnement, les scientifiques seront toujours demandeurs pour continuer à modéliser son comportement afin de le comparer avec la réalité.
Nous sommes également en pourparlers avec deux groupes impliqués dans les expériences du LHC afin de porter leur travail sur BOINC dans le cadre du projet LHC@home. Vous avez sans doute déjà entendu parlé de Garfield, qui est depuis pas mal de temps en développement, il est maintenant à deux doigts de pouvoir fonctionner sur LHC@home (les volontaires au regard d'aigle n'auront sans doute pas manqué de découvrir qu'elle est déjà présente sur la page des Applications). La seconde application simulera les collisions de particules de l'expérience ATLAS, l'une des quatre grandes expériences du LHC. C'est un travail beaucoup plus ambitieux, et qui prendra probablement un certain temps avant qu'il puisse être distribué aux volontaires, mais les physiciens d'ATLAS qui ont faim de puissance processeur placent beaucoup d'intérêt dans cette application.
La combinaison de tous ces facteurs font qu'aujourd'hui (vendredi 12 octobre) au Royaume-Uni, nous avons décidé de lancer officiellement un communiqué de presse relatif à LHC@Home. Nous espérons que ceci amènera de nouveaux volontaires que vous saurez accueillir au sein de la communauté. Je sais que certains problèmes sur le serveur doivent être traités. Alex et moi travaillons avec acharnement sur ce problème, mais nous sommes heureux de savoir que l'aspect le plus important de ce projet fonctionne, à savoir que les unités de calcul sont traitées et que les scientifiques peuvent effectuer leurs recherches. Merci à vous tous pour votre aide dans la gestion d'une expérience de calcul bénévole.
Traduction du communiqué de pressse
Source : Science & Technology Facilities Council
Date de publication : 12 Octobre 2007
Auteur : Julia Maddock
Des extraterrestres aux accélérateurs, un projet @home arrive au Royaume-Uni
Les chercheurs du Royaume-Uni se préparent à un afflux d'aide, avec le déménagement d'un projet de calcul bénévole à succès vers l'Université de Londres. Quarante mille personnes ont déjà fait fonctionné le programme LHC@home sur les ordinateurs de leur domicile ou de leur bureau, afin d'aider les scientifiques à découvrir les secrets de la matière. Cette semaine, les chercheurs du Queen Mary, Université de Londres, ont officiellement lancé les nouvelles fondations du projet LHC@home, qui a quitté le CERN et le laboratoire européen pour la physique des particules de Genève.
Le Dr Alex Owen, à la tête du projet au Royaume-Uni, explique : "À l'instar de SETI@home, son influent cousin, LHC@home utilise la puissance de calcul non utilisée par les ordinateurs des volontaires. Mais au lieu de rechercher des extraterrestres, LHC@home modélise le progression de particules subatomiques se déplaçant à des vitesses proches de celle de la lumière dans l'accélérateur de particules européen, le Large Hadron Collider (LHC). "Le LHC, actuellement en cours de construction au CERN, devrait entrer en fonctionnement au cours de l'année 2008.
Plus de 9000 aimants répartis le long des 27km du tunnel circulaire du LHC doivent être alignés avec précision, afin que ces minuscules particules se percutent à l'intérieur de détecteurs monumentaux. LHC@home gère un programme qui simule des groupes de protons faisant jusqu'à un million de fois le tour de l'anneau, pour s'assurer que leurs révolutions sont stables et que les particules ne touchent pas les murs. Jusqu'ici, les utilisateurs répartis dans plus de 100 pays ont contribué au projet à hauteur de l'équivalent de 3000 années de calcul sur un seul ordinateur. Lyn Evans, à la tête du projet LHC, précise que "les résultats de cette initiative devraient réellement faire la différence, en nous fournissant de nouvelles connaissance sur le comportement du LHC."
les résultats de cette initiative devraient réellement faire la différence, en nous fournissant de nouvelles connaissances sur le comportement du LHC . Lyn Evans, à la tête du projet LHC |
LHC@home, une collaboration internationale associant cinq institutions en Europe et au Canada, est maintenant administré par des physiciens du projet GridPP au Royaume-Uni. Neasan O'Neill travaille pour GridPP et explique, "Nous avons commencé les premiers tests du projet LHC@home à partir d'un serveur au Royaume-Uni en juin, et nous avons passé ces derniers mois à travailler avec les physiciens qui utilisent les données générées. Maintenant, avec le lancement officiel du projet depuis le Royaume-Uni, nous sommes prêts à exploiter pleinement cette fantastique ressource."
Les scientifiques britanniques ont également prévu d'utiliser LHC@home pour d'autres types de calcul en physique des particules. Le traitement des 15 millions de gigaoctets de données que déverse annuellement le LHC à la recherche du signe révélateur de nouvelles particules fondamentales dépasse largement la capacité des ordinateurs individuels ordinaires. C'est pourquoi une grille de calcul mondialisée couplée à des réseaux haut débit avec d'énormes capacités de stockage et de traitement sont nécessaires, ainsi 17 universités et centres de recherche britanniques contribuent à la capacité de calcul de cette grille. Mais d'autres importants travaux, comme la modélisation du fonctionnement des pièces des différents détecteurs de particules, peuvent être distribués aux bénévoles. De cette manière, les gens du monde entier peuvent aider les physiciens des particules à partir à la recherche de l'insaisissable particule de Higgs, et de contribuer à une recherche qui pourrait être potentiellement récompensée par le Prix Nobel.
Notes pour les rédacteurs :
Des images du LHC et des grilles d'ordinateurs sont disponibles dans la librairie d'images du STC
LHC@home
LHC@home est le fruit d'une collaboration entre le CERN, l'Institut de Physique d'Helsinki, l'Institut Niels Bohr de Copenhague, l'Université Queen Mary de Londres, le TRIUMF de Vancouver, soutenu par le projet GridPP.
Il distribue un programme de simulation de l'accélérateur appelé Sixtrack, ensuite les bénévoles téléchargent différents ensembles de paramètres afin de simuler la trajectoire des particules circulant dans l'accélérateur dans des conditions différentes, puis le programme transfère les résultats à la fin de chaque simulation. Les physiciens en charge de l'accélérateur soumettent un large lot de simulations et analysent les résultats avant de soumettre le prochain lot, donc il peut y avoir des périodes où il n'y a pas de "travail" pour les bénévoles de LHC@home. Toutefois, LHC@home utilise la plateforme BOINC (http://boinc.berkeley.edu/), également utilisée par SETI@home, et de nombreux autres projets de calcul distribué. Au moment de l'installation du programme, les utilisateurs peuvent choisir de participer à d'autres projets durant l'interruption de l'analyse du LHC, tels que la modélisation des changements climatiques ou la lutte contre le paludisme.
GridPP
GridPP est financé par la Science and Technology Facilities Council à travers le programme e-science. Une liste complète des collaborateurs peut être trouvée à cette adresse : http://www.gridpp.ac.uk/collaboration.html
Plus pour d'informations sur
GridPP vous pouvez visiter ce site : http://www.gridpp.ac.uk/ , ou contacter