Traduction du message de David Baker

Une des principales avancées qui constitue la base de notre travail pour concevoir un vaccin contre le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) a été récemment publié dans le journal scientifique Nature par le groupe de recherche du Dr. Peter Kwong, avec qui nous collaborons étroitement. Le groupe du Dr. Kwong a déterminé de quel manière un anticorps peut neutraliser le virus en se liant à une de ses protéines de surface. Dans les calculs que nous menons actuellement sur Rosetta, nous utilisons la structure qui vient d'être publié, et que le Dr. Kwong nous avait fournis il y a maintenant quelques mois. Notre but est de concevoir de petits imitateurs de la protéine du virus qui on l'espére produiront des anticorps semblables lorsque les gens seront vaccinés. Vous pouvez avoir connaissance des découvertes du Dr. Kwong en achetant le journal Nature du 15 février dans un kiosque à journaux (son travail est annoncé sur la couverture !) ou en lisant les communiqués de presse ; voilà la première partie d'un de ces communiqués de presse :

Les scientifiques dévoilent une protéine du VIH qui pourrait donner la clé vers le développement d'un vaccin contre le SIDA.

Dans ses conclusions qui pourraient avoir des implications profondes vers la conception d'un vaccin contre le SIDA, une équipe de chercheurs issus de l'Institut national américain contre les allergies et les maladies infectieuses (NIAID), et de l'institut national de la santé (NIH), ont produit une image à l'échelle atomique de l'une des protéines de surface du virus pendant qu'elle se liait à un anticorps. À la différence des autres protéines du virus constamment en mutation, cette élément protéique est stable mais plus fondamentalement, selon les chercheurs, il semble vulnérable aux attaques d'un anticorps particulier connu sous le nom de b12, qui est capable de neutraliser le VIH.

"Créer un vaccin contre le VIH est un des grands défis scientifiques de notre temps", a déclaré Elias Zerhouni, le directeur des Instituts nationaux de santé américains (NIH), estimant que les chercheurs ont "révélé un trou dans l'armure du VIH, ouvrant ainsi une nouvelle voie pour affronter ce défi".

L'équipe de recherche a été dirigé par Peter Kwong, Ph.D., du NIAID Vaccine Research Center(VRC). En collaboration avec d'autres scientifiques du NIAID et de l'institut national de Cancer (NIH) et grâce à l'expertise de l'institut du Cancer Dana-Farber de Boston, et de l'institut de recherche de recherche Scripps de La Jolla, Californie. Cet article est paru le 15 février dans le journal Nature et est maintenant accessible en ligne.

"Ce travail du Dr. Kwong et de ses collègues nous fournit une image précise, longtemps recherchées, de l'interaction entre la protéine externe du VIH (gp120) et les anticorps servant à la neutraliser", précise Anthony S. Fauci, le directeur du NIAID. "Cette découverte pourrait aider au développement d'un vaccin".

Image obtenue par cristallographie aux rayons X montrant l'anticorps b12 (vert) en contact avec le site stable (jaune) de la protéine gp120 (rouge). (Source : NIAID)

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