APS@Home a pour but d'améliorer les connaissances sur la façon dont l'énergie, le produit de la transformation énergétique et les polluants sont échangés entre l'écosystème en surface et l'atmosphère. Les connaissances dans ce domaine n'ont pas beaucoup évolué ces 20 dernières années.
Le modèle d'APS@home est assez précis pour la couche superficielle, c'est à dire les quelques cent premiers mètres de l'atmosphère. C'est une simulation extrêmement locale, mais la vitesse du vent, le frottement de l'air, le rayonnement solaire et infrarouge, la structure de la canopée, la pression atmosphérique, la température de l'air, la température en surface, l'humidité et même le type de sol sont des paramètres requis par le modèle.
La comparaison du modèle avec de vraies données est une chose difficile. Néanmoins le modèle a été comparé au vecteur vitesse et la modélisation des turbulences apparait comme assez précise. L'équipe du projet n'a pas assez de fonds pour effectuer une expérience de dispersion atmosphérique de traceurs en grandeur réelle pour vérifier la partie transport du modèle, mais le modèle est certainement meilleur que tout ce qui est actuellement utilisé dans l'évaluation de l'empreinte des mesures. Mais peut-être que dans plusieurs années, le projet pourra solliciter une subvention pour faire une expérimentation de traçage de type SF6.
Les résultats des simulations devraient aboutir à certains résultats qui pourraient être utilisés par d'autres chercheurs pour les aider à comprendre les effets de la structure et de l'hétérogénéité des écosystèmes sur leurs mesures. Dans cette optique, APS sera utilisé en temps réel au cours de l'été prochain pour mesurer l'empreinte des mesures que James Dorsey (le responsable du projet) va effectuer au dessus de la forêt tropicale primaire de Bornéo. Avant cela, James aidera d'autres chercheurs à analyser une série de données recueillies au cours de ces dernières années, pour voir s'il n'y a pas de corrélation entre les zones de footprint (empreinte) et les flux observés.
APS servira aussi à réaliser des calculs théoriques, qui commencent dès maintenant puis se poursuivrons jusqu'à la fin de l'année, ils permettront d'écrire un article préliminaire qui décrira l'ampleur de la différence entre les simulations numériques explicites d'APS@home et les formulations analytiques mises sur le papier dans les années 70 et à la fin des années 90.
Si tout va bien, le projet s'inscrira dans le long terme mais avec une succession de séries d'unités à calculer de façon périodique.
Source : forum du projet APS@home